Courrier du Ministère de la Guerre du 1 mai 1917 concernant les détachements de travail

séparation

Ministère de la Guerre
N°85.4.17.U.K
III b 7782/30767 du 24/02/1917
et III b 8063 du 24/02/1917
et III b 8418/31484 du 27/02/1917

Berlin le 01 Mai 1917

Les enquêtes commandées ont eu le résultat suivant:

Détachement de travail Salzbergwerk Neustassfurt (mine de sel).
Le traitement illégal des prisonniers de guerre ou la molestation n'a pas été prouvé au cours de l'enquête, mais on a bien prouvé le fait que la volonté de travailler et le travail des prisonniers faisaient très souvent l'objet de plaintes. La coercition nécessaire dans de tels cas est alors perçue et présentée par les prisonniers comme un mauvais traitement.
Les lettres et les colis arrivent de l'entrepôt dans les 24 heures suivant la réception, les retards plus longs des expéditions sont dus à des retards pendant le transport.
La nourriture est particulièrement bonne et abondante dans ce Kommando, ce qui se reflète également dans l'apparence bien nourrie des gens.
La ration de pain n'est pas de 280, mais de 400 grammes par jour, sauf pour le pain livré.
Les vêtements sont assez bons vu les circonstances, les morceaux déchirés sont attribués à l'insouciance des prisonniers concernés, qui ne réparent pas correctement leurs effets personnels.
La livraison d'une deuxième couverture aux prisonniers a été arrangée.
Les prix des aliments mis en vente à la cantine sont tout à fait adéquats et il n'y a pas de surfacturation excessive aux prisonniers. Ils ont également la possibilité de faire des achats dans la ville de StaBfurt; 5-6 prisonniers y sont régulièrement hébergés tous les dimanches à ces fins.
L'occupation des chambres ne dépasse pas le maximum autorisé.

Détachement de travail Königliche Berginspektion Stassfurt.
Le prisonnier de guerre Bonaud, malgré plusieurs demandes du commandant, refusait obstinément d'aller dans le puits, après quoi le commandant utilisa la lame plate de la manière correcte mais la plus prudente.
Les prisonniers qui se déclarent mal en point peuvent être présentés régulièrement aux commandants et tous ceux qui donnent l'impression d'être malades ou donner une cause de maladie raisonnablement plausible peuvent voir le médecin, qui détermine la suite.
Pour la sélection des prisonniers dans la mine de charbon ou de sel, que le commandant en chef entreprend, leur condition physique et leur état de santé sont décisifs: travail plus intense dans les mines de charbon, plus faible dans les mines de sel; dans les cas douteux, le docteur décide.
Les traitements des plaies ne sont pas effectués par le commandant, qui réalise seulement des pansements d'urgence en cas de blessures. Le nettoyage antiseptique des plaies n'est pas négligé, et les blessés dans tous les cas présentés au médecin. Les médicaments et les pansements sont disponibles dans l'infirmerie dans une mesure suffisante.
Le respect des promenades prescrites a été ordonné au commandant. Elles ont été omises, parce que les prisonniers préfèrent utiliser ce temps pour se reposer. Les prisonniers de guerre n'ont pas droit à des promenades, car les Allemands en captivité française ne bénéficient d'aucun avantage similaire.
Les prix des marchandises à la cantine sont parfois encore plus bas que les prix locaux; en outre, les détenus sont libres de récupérer des achats auprès des autres détenus qui sont emmenés en ville.
La nourriture est bien préparée, solide et généreuse. Au sujet du pain, chaque détenu reçoit, en fonction de la dureté du travail, 300-450 grammes par jour et une provision de 150 grammes.
Le savon est fourni aux prisonniers chaque mois dans la quantité prescrite, au mois de décembre il a même été distribué deux fois.
Une amélioration des toilettes est faite.
Des cuisinières protégées, séparées pour les Russes et les Français, pour préparer la nourriture à partir des paquets ont été érigées.
Dans le camp, il n'y a pas de retard dans la livraison des lettres et des colis.

Détachement Eisenbahnbetriebsamt II Aschersleben, détachement de Bahnmeisterei Stassfurt.
Les plaintes des prisonniers au sujet de la nourriture sont injustifiées, la nourriture est vérifiée régulièrement et s'est toujours avérée être bonne; les dires des prisonniers comme quoi ils ne mangeraient pas de viande ou de poisson ne correspond pas à la vérité. Les achats en dehors de l'entrepôt sont autorisés sous surveillance.
Les plaintes concernant l'apparition de la vermine n'ont pas encore été soulevées par les prisonniers.
Si désiré, des désinfectants peuvent être utilisés, avec renouvellement simultané du contenu des sacs de paille.
L'hôpital militaire est fourni par la pharmacie à proximité avec des médicaments et des bandages de manière suffisante.